
Je suis la violence métallique
Je jaillis au cœur de l’été
sans raison pure folie
Je me dresse méprisante
face à une réalité bleue souriante
Je grimace de douleur universelle
et ma force est ultime
Je te défie en permanence
Je guette le moment
où affaiblie par une vieille rengaine
ton esprit se détache
Alors il est facile
de se greffer en lui
et d’ hurler des pensées si noires
que ton cœur en panique
bat en retraite dans sa cage dorée
Alors le corps pourtant si vivant
Irrigué de sang assombri par les maux
devient le monstre de lui même
et obéit aux hurlements
Plus rien d’autre n’existe
que cette nuit noire haineuse
Un jeu dansant de lumières
Un parfum qui flotte en volutes
Une caresse du vent sur la nuque
Une pensée claire qui retrouve son chemin
Un regard qui croise celui du cœur
et le monstre se désintègre
Il est aussi violent que fragile
